Il est certainement celui qui a le plus à perdre dans l’affaire Khashoggi. Le prince héritier Mohammed ben Salmane est sous le feu des critiques depuis la disparition du journaliste saoudien qui aurait été tué dans le consulat de son pays à Istanbul, selon des responsables turcs.
Alors que l’enquête est encore en cours, tout le monde semble voir la main de ce prince au tempérament impulsif derrière l’élimination de cette voix critique mais bien installée au sein de l’establishment saoudien.
“ll est largement estimé qu’une telle opération – contre une personnalité de premier plan résidant aux États-Unis – aurait besoin de l’approbation de quelqu’un de très haut placé et que la décision n’aurait pas pu être prise par un fonctionnaire”, explique à L’Orient-Le Jour, Neil Quilliam, chercheur au sein du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House.
Plusieurs membres de l’équipe soupçonnés d’avoir participé à l’assassinat de Jamal Khashoggi sont des proches de MBS. “Aucune opération de cette envergure ne peut avoir lieu en Arabie saoudite sans l’aval du prince héritier”, confirme également à L’Orient-Le Jour , Karim Émile Bitar, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques. “C’est l’homme fort du pays depuis déjà deux ans. Il contrôle tout l’appareil sécuritaire et militaire”, souligne-t-il.
Pourquoi le prince héritier aurait-il décidé de mener une opération aussi risquée pour lui et pour le royaume ? “Il a tout à fait sous-estimé l’impact de cette affaire. Il ne pensait pas que cela créerait un choc psychologique aussi fort à l’échelle planétaire [...] »
Courrier international
Alors que l’enquête est encore en cours, tout le monde semble voir la main de ce prince au tempérament impulsif derrière l’élimination de cette voix critique mais bien installée au sein de l’establishment saoudien.
“ll est largement estimé qu’une telle opération – contre une personnalité de premier plan résidant aux États-Unis – aurait besoin de l’approbation de quelqu’un de très haut placé et que la décision n’aurait pas pu être prise par un fonctionnaire”, explique à L’Orient-Le Jour, Neil Quilliam, chercheur au sein du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House.
Plusieurs membres de l’équipe soupçonnés d’avoir participé à l’assassinat de Jamal Khashoggi sont des proches de MBS. “Aucune opération de cette envergure ne peut avoir lieu en Arabie saoudite sans l’aval du prince héritier”, confirme également à L’Orient-Le Jour , Karim Émile Bitar, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques. “C’est l’homme fort du pays depuis déjà deux ans. Il contrôle tout l’appareil sécuritaire et militaire”, souligne-t-il.
Pourquoi le prince héritier aurait-il décidé de mener une opération aussi risquée pour lui et pour le royaume ? “Il a tout à fait sous-estimé l’impact de cette affaire. Il ne pensait pas que cela créerait un choc psychologique aussi fort à l’échelle planétaire [...] »
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